Luc Thomas Somme, membre de notre chaire toulousaine et professeur à l’université de Fribourg vient de publier un ouvrage qui rassemble les contributions des journées d’études conclusives d’une recherche pluridisciplinaire.
La tonalité théologique est donnée tout d’abord par une approche biblique (Philippe Lefebvre), où s’expose la complexité de l’histoire des hommes sous le regard de Dieu. Contrastant puissamment avec la Parole vivifiante, un cri fait suite, celui d’une victime dont l’effort est d’émerger du silence tombal (Nicolas Scalbert).
La tradition théologique est ensuite interrogée en la personne de l’un de ses plus éminents témoins, saint Thomas d’Aquin : quelles sont les ressources et les limites du discernement en matière de parole, de silence, de secret, offertes par le Docteur médiéval, tenant d’une ligne sévère en matière de prohibition du mensonge ? Il ne faut pas mentir, mais, reconnaît-il en recourant à une distinction déjà opérée par saint Augustin, il faut parfois prudemment cacher la vérité (Luc-Thomas Somme).
Diverses formes particulières de secret sont ensuite évoquées : le secret médical, en lien avec le respect de l’intime (Thierry Collaud), la gestion du secret dans la vie militaire (Thierry Cambournac, ex président du conseil d’administration de l’Institut catholique de Toulouse), le secret en droit canonique et dans le cadre du sacrement de la confession (Astrid Kaptjin et Bruno Gonçalves).